Transformation d'un appartement dans les combles
Agrandissement de l'appartement adjacent
Lausanne, Vaud, 2019-2021
Client: privé
Photographies ©Alan Hasoo
À la naissance de leur deuxième enfant, le couple propriétaire de cet appartement déjà rénové en 2016 à Lausanne s’est retrouvé à l’étroit. N’ayant pas envie de déménager ni de réduire leur confort, ils ont eu l’opportunité d’annexer une partie de l’appartement voisin, dont le contrat de location arrivait à terme. Et c’est également sur place qu’ils ont rencontré Diana Brasil, fondatrice du Studio Brasil, architecte et voisine.
Quand ses clients lui expliquent leurs intentions, elle connaît donc bien le contexte et peut, grâce à une étude de faisabilité, leur proposer rapidement une solution: agrandir leur appartement de deux chambres en enfilade qui fonctionneront ensemble et réduire l’appartement 3,5 pièces voisin en un 2 pièces qui restera disponible à la location (liseré rouge sur le plan). Les pièces à annexer sont vite identifiées, car ce sont celles qui engagent le moins de modifications dans l’organisation globale. Disposées à l’opposé des chambres existantes, elles permettent de créer un deuxième «univers nuit» indépendant, qui pourra être attribué aux enfants aussi bien qu’aux parents.
Simplicité complexe
Avant tout, il faut s’assurer que la liaison est possible structurellement et viable pour les niveaux de sol, puisqu’il s’agit d’un immeuble de 1910. En plus des chambres, les clients ont besoin d’une deuxième salle de bains mais les proportions imposent de travailler avec des espaces plus longs que larges. C’est pourquoi l’architecte propose cette solution en bande, dans laquelle les pièces d’eau forment la séparation, comme si on avait épaissi la cloison.
Chaque fonction y est alors répartie: les WC à l’emplacement existant et accessibles depuis l’entrée pour les visiteurs; la douche et le lavabo, qui créent un passage entre les deux chambres; puis un nouveau WC qui est rattaché à l’appartement 2 pièces pour optimiser la salle de bains de ce dernier.
Comme souvent en architecture, les meilleures solutions sont celles qui paraissent les plus simples. Pourtant, ajouter des appareils sanitaires dans une construction existante est un exercice délicat. Ici, après l’élaboration de plusieurs scénarios et autant de sondages non fructueux, c’est la découverte d’une épaisse couche de marin (débris secs anciennement utilisés en isolation des planchers) qui va permettre de connecter ces nouvelles installations au réseau.
Contraste et continuité
Au-delà de ces questions techniques, Diana Brasil a su composer avec le style de l’immeuble en alliant les matériaux existants à son intervention radicalement contemporaine. En continuité avec le travail des architectes précédents, le faux-plafond a été évacué pour mettre à nu la charpente et les revêtements de sol ont été valorisés. Les motifs de parquet et les couleurs des carreaux de ciment varient de pièce en pièce, leur conférant une identité propre. Le travail minutieux des artisans a permis de rénover l’ensemble des matériaux, et quand ce n’était pas possible, l’architecte a complété avec des éléments nouveaux similaires ou complémentaires.
L’intervention partielle sur l’étage de cet immeuble a donc permis de modifier durablement le plan global et d’offrir des logements désormais mieux adaptés aux besoins des propriétaires et occupants.
Texte par Héloïse Gailing
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Transformation d'un appartement dans les combles
Agrandissement de l'appartement adjacent
Lausanne, Vaud, 2019-2021
Client: privé
Photographies ©Alan Hasoo
À la naissance de leur deuxième enfant, le couple propriétaire de cet appartement déjà rénové en 2016 à Lausanne s’est retrouvé à l’étroit. N’ayant pas envie de déménager ni de réduire leur confort, ils ont eu l’opportunité d’annexer une partie de l’appartement voisin, dont le contrat de location arrivait à terme. Et c’est également sur place qu’ils ont rencontré Diana Brasil, fondatrice du Studio Brasil, architecte et voisine.
Quand ses clients lui expliquent leurs intentions, elle connaît donc bien le contexte et peut, grâce à une étude de faisabilité, leur proposer rapidement une solution: agrandir leur appartement de deux chambres en enfilade qui fonctionneront ensemble et réduire l’appartement 3,5 pièces voisin en un 2 pièces qui restera disponible à la location (liseré rouge sur le plan). Les pièces à annexer sont vite identifiées, car ce sont celles qui engagent le moins de modifications dans l’organisation globale. Disposées à l’opposé des chambres existantes, elles permettent de créer un deuxième «univers nuit» indépendant, qui pourra être attribué aux enfants aussi bien qu’aux parents.
Simplicité complexe
Avant tout, il faut s’assurer que la liaison est possible structurellement et viable pour les niveaux de sol, puisqu’il s’agit d’un immeuble de 1910. En plus des chambres, les clients ont besoin d’une deuxième salle de bains mais les proportions imposent de travailler avec des espaces plus longs que larges. C’est pourquoi l’architecte propose cette solution en bande, dans laquelle les pièces d’eau forment la séparation, comme si on avait épaissi la cloison.
Chaque fonction y est alors répartie: les WC à l’emplacement existant et accessibles depuis l’entrée pour les visiteurs; la douche et le lavabo, qui créent un passage entre les deux chambres; puis un nouveau WC qui est rattaché à l’appartement 2 pièces pour optimiser la salle de bains de ce dernier.
Comme souvent en architecture, les meilleures solutions sont celles qui paraissent les plus simples. Pourtant, ajouter des appareils sanitaires dans une construction existante est un exercice délicat. Ici, après l’élaboration de plusieurs scénarios et autant de sondages non fructueux, c’est la découverte d’une épaisse couche de marin (débris secs anciennement utilisés en isolation des planchers) qui va permettre de connecter ces nouvelles installations au réseau.
Contraste et continuité
Au-delà de ces questions techniques, Diana Brasil a su composer avec le style de l’immeuble en alliant les matériaux existants à son intervention radicalement contemporaine. En continuité avec le travail des architectes précédents, le faux-plafond a été évacué pour mettre à nu la charpente et les revêtements de sol ont été valorisés. Les motifs de parquet et les couleurs des carreaux de ciment varient de pièce en pièce, leur conférant une identité propre. Le travail minutieux des artisans a permis de rénover l’ensemble des matériaux, et quand ce n’était pas possible, l’architecte a complété avec des éléments nouveaux similaires ou complémentaires.
L’intervention partielle sur l’étage de cet immeuble a donc permis de modifier durablement le plan global et d’offrir des logements désormais mieux adaptés aux besoins des propriétaires et occupants.
Texte par Héloïse Gailing